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le que de multiplier les citations de passages de
saint Paul
ou de saint Jean, pour la plupart bien connus, qui ont fixé le vocabu
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s marchons par la foi, non par la vue », nous dit
saint Paul
. La foi serait-elle donc négation de la vision ? Ou la vie éternelle,
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ce siècle présent, mais soyez transformés », dit
saint Paul
. Tout le secret de notre vocation est contenu dans ces mots-là, et si
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Ne vous conformez pas à ce siècle présent », dit
saint Paul
. Et je vous laisserai sur cette mise en demeure : « Ne vous conformez
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qu’à la routine et au cynisme des conservateurs.
Saint Paul
n’a pas cette tragique naïveté. Il ne se fâche pas contre l’Empire ro
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a foi réformée. Or c’est lui justement que traite
saint Paul
au chapitre XI de l’Épître aux Romains. Et sans doute ce texte illumi
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me exclusif, de la Révélation. Mais c’est ici que
saint Paul
indique le mystérieux renversement des rôles au dernier jour : « Or,
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et les prophètes, ont vu « le jour du Seigneur ».
Saint Paul
et l’auteur de l’Épître aux Hébreux (chap. II) insistent fortement su
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puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin
saint Paul
, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a vécu en chrétien !) Et commen
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leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
saint Paul
, qui valent contre leur humanisme. Que dit l’Apôtre ? « Je pense qu’
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ssant de la bouche qu’on parvient au salut », dit
saint Paul
. IV. Romantisme et national-socialisme De même que l’expérience
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(« Il vaut mieux se marier que de brûler », écrit
saint Paul
aux Corinthiens.) De plus, c’est un amour heureux — malgré les entrav
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ar il faut bien noter que la « chair » dont parle
saint Paul
n’est pas le corps physique, mais le tout de l’homme incroyant, corps
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sur les cathares. On peut y ajouter la Vision de
saint Paul
et le Purgatoire de saint Patrice (traduit par Marie de France), et p
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octrine cathare, en renvoyant aux déclarations de
saint Paul
sur les eunuques volontaires. Et après tout, Rome approuve les couven
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puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin
saint Paul
, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a vécu en chrétien !) Et commen
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leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
saint Paul
, qui valent contre leur humanisme. Que dit l’Apôtre ? Je pense qu’il
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ommunes. « Il n’y a plus ni Juif ni Grec », écrit
saint Paul
. Elles ne tiennent compte ni de la race, ni des traditions, ni du ran
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(« Il vaut mieux se marier que de brûler », écrit
saint Paul
aux Corinthiens.) De plus, c’est un amour heureux — malgré les entrav
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tiel de le rappeler ici : la « chair » dont parle
saint Paul
n’est pas le corps physique, mais le tout de l’homme incroyant, corps
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puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin
saint Paul
, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a vécu en chrétien !) Et commen
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leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
saint Paul
, qui valent contre leur humanisme. Que dit l’Apôtre ? Je pense qu’il
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(« Il vaut mieux se marier que de brûler », écrit
saint Paul
aux Corinthiens.) De plus, c’est un amour heureux — malgré les entrav
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tiel de le rappeler ici : la « chair » dont parle
saint Paul
n’est pas le corps physique, mais le tout de l’homme naturel, corps,
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puis les Pères pour avoir loué le mariage ; enfin
saint Paul
, pour l’avoir toléré… (Seul le Christ a vécu en chrétien !) Et commen
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leur moralisme ; et les croyants aux arguments de
saint Paul
, qui valent contre leur humanisme. Que dit l’Apôtre ? Je pense qu’i
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ommunes. « Il n’y a plus ni Juif ni Grec », écrit
saint Paul
. Elles ne tiennent compte ni de la race, ni des traditions, ni du ran
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ommunes. « Il n’y a plus ni Juif ni Grec », écrit
saint Paul
. Elles ne tiennent compte ni de la race, ni des traditions, ni du ran
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à cause d’Adam que les choses ont si mal tourné.
Saint Paul
dit que le mari est le chef de la femme, et que la femme sans l’homme
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une constatation bien plus qu’une prescription. (
Saint Paul
est le plus grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantiq
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dort plus. C’est un écho lointain du grand cri de
saint Paul
: « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! » Qu’ai-je donc cru, qui m’
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à cause d’Adam que les choses ont si mal tourné.
Saint Paul
dit que le mari est le chef de la femme, et que la femme sans l’homme
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une constatation bien plus qu’une prescription. (
Saint Paul
est le plus grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantiq
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dort plus. C’est un écho lointain du grand cri de
saint Paul
: « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! » Qu’ai-je donc cru, qui m’
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à cause d’Adam que les choses ont si mal tourné.
Saint Paul
dit que le mari est le chef de la femme, et que la femme sans l’homme
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une constatation bien plus qu’une prescription. (
Saint Paul
est le plus grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantiq
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dort plus. C’est un écho lointain du grand cri de
saint Paul
: « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ! » Qu’ai-je donc cru, qui m’
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is comparé qu’aux grands modèles apostoliques : à
saint Paul
, à Luther, mais pour se condamner. Il affirmait qu’il n’était qu’un p
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ce siècle présent, mais soyez transformés », dit
saint Paul
. Le solitaire devant Dieu, c’est celui qui se tient à l’origine de sa
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ithèse « arbitraire et artificielle » est donc de
saint Paul
. 63. Luther avertit à chaque fois : « Nécessité conditionnelle et né
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ssant de la bouche qu’on parvient au salut », dit
saint Paul
. IVRépercussions collectives du romantisme antipersonnaliste Ki
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rateur. « Les choses vieilles sont passées », dit
saint Paul
, il n’y a plus ni Juif ni Grec, et tu es mon frère en la cité nouvell
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ncore découvert cet autel « au dieu inconnu » que
saint Paul
admirait à Athènes, mais j’ai tout lieu de croire qu’il existe à New
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t pour m’en parler qu’il m’offrait l’hospitalité.
Saint Paul
reste sa bête noire. Et l’idée même d’orthodoxie. Il nie vivement que
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tharsis : « Les choses vieilles sont passées, dit
saint Paul
; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Et les chefs de nos
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tharsis : « Les choses vieilles sont passées, dit
saint Paul
; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » Et les chefs de nos
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anisé. Condamné en tant qu’institution sacrée par
saint Paul
et les premiers chrétiens, rendu pratiquement inutile par certaines i
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mot) que le message chrétien va bouleverser. Avec
saint Paul
, nous passons d’un seul coup du règne de la Loi à celui de la Foi, c’
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aisonnable et simple exemplaire de l’espèce. Pour
saint Paul
, le vrai moi est l’homme nouveau, « appelé » par un Dieu personnel, d
50
s « deux hommes en moi » dont la lutte fait gémir
saint Paul
; mais, préalablement à tout jugement moral, il s’agit de la reconnai
51
ux, ou haine de soi. Dans son langage dramatique,
saint Paul
parle parfois de la haine de soi-même, formule reprise au pied de la
52
rience du divin, comparons-les aux diatribes d’un
saint Paul
annonçant la « colère de Dieu, révélée du Ciel » contre les « impudiq
53
seul en tout. À la consommation des temps, répond
saint Paul
, « Dieu sera tout en tous ». Depuis six millénaires, les sages de l’A
54
e vision de sa fin anticipée. La petite phrase de
saint Paul
au début de notre ère, « Dieu tout en tous », d’un seul trait fulgura
55
Kierkegaard, qui à leur tour répétaient celles de
saint Paul
lui-même ! Sur le mariage, par exemple, voici chez Nietzsche qui rapp
56
is celui qui ne se marie pas fait mieux », disait
saint Paul
, parlant en tant que Spirituel, — et c’est le point de vue qu’adopter
57
un symbole mystique. « Tout est permis », déclare
saint Paul
. « Aime et fais ce que tu veux », dit Augustin. L’Orient hindouiste e
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Kierkegaard, qui à leur tour répétaient celles de
saint Paul
lui-même ! Sur le mariage, par exemple, voici chez Nietzsche qui rapp
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is celui qui ne se marie pas fait mieux », disait
saint Paul
, parlant en tant que Spirituel, — et c’est le point de vue qu’adopter
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un symbole mystique. « Tout est permis », déclare
saint Paul
. « Aime et fais ce que tu veux », dit Augustin. L’Orient hindouiste e
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t pour m’en parler qu’il m’offrait l’hospitalité.
Saint Paul
reste sa bête noire. Et l’idée même d’orthodoxie. Il nie vivement que
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nception traditionnelle des gnostiques et même de
saint Paul
, l’homme consiste en un corps physique, un corps psychique, un corps
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aisonnable et simple exemplaire de l’espèce. Pour
saint Paul
, le vrai moi est l’homme nouveau, « appelé » par un Dieu personnel, d
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s « deux hommes en moi » dont la lutte fait gémir
saint Paul
; mais, préalablement à tout jugement moral, il s’agit de la reconnai
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, ou haine de soi. — Dans son langage dramatique,
saint Paul
parle parfois de la haine de soi-même, formule reprise au pied de la
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rience du divin, comparons-les aux diatribes d’un
saint Paul
annonçant la « colère de Dieu, révélée du Ciel » contre les « impudiq
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seul en tout. À la consommation des temps, répond
saint Paul
, « Dieu sera tout en tous. » Depuis six millénaires, les sages de l’A
68
e vision de sa fin anticipée. La petite phrase de
saint Paul
au début de notre ère, « Dieu tout en tous », d’un seul trait fulgura
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Annexe IIMisère et grandeur de
saint Paul
Du point de vue de la psychologie du xxe siècle, la morale sexuell
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psychologie du xxe siècle, la morale sexuelle de
saint Paul
semble conditionnée par une névrose, sans doute liée à cette « échard
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e, sous tous les deux et de tous les temps. Juger
saint Paul
à la manière dont un critique littéraire ou un psychanalyste jugeraie
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et de Virgile, partout où les noms de Moïse et de
saint Paul
, partout où les noms d’Aristote, de Platon et d’Euclide ont eu une si
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a foi réformée. Or c’est lui justement que traite
saint Paul
au chapitre XI de l’Épître aux Romains. Et sans doute ce texte illumi
74
me exclusif, de la Révélation. Mais c’est ici que
saint Paul
indique le mystérieux renversement des rôles au dernier jour : « Or,
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et les prophètes, ont vu « le jour du Seigneur ».
Saint Paul
et l’auteur de l’Épître aux Hébreux (chap. II) insistent fortement su
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qu’à la routine et au cynisme des conservateurs.
Saint Paul
n’a pas cette tragique naïveté. Il ne se fâche pas contre l’Empire ro
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tout cela et rien que cela » qu’il a puisée dans
saint Paul
, il est le seul théologien depuis Calvin qui ait influencé l’ensemble
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faut savoir même sauver, car ainsi que l’écrivait
saint Paul
: « La création tout entière, dans une attente ardente, attend la rév
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storique, survenu « une fois pour toutes », comme
saint Paul
y insiste à vingt reprises. À partir de ce moment précis, de cet inst
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n revanche, la conception chrétienne exprimée par
saint Paul
(« Il n’y a plus ni Juifs ni Grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni
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éron mégalôn). » Or un contemporain de Plutarque,
saint Paul
, avait écrit de son côté que le mariage est « un grand mystère (mysté
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méga) ». Rencontre d’autant plus surprenante que
saint Paul
, avant même que les évangiles aient été rédigés, ne cesse de dénoncer
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le des Grecs autant que de l’Inde et de la Chine,
saint Paul
fait de l’amour matrimonial, sexuel, social et personnel, une forme d
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ulement d’avoir exactement inversé la doctrine de
saint Paul
— selon laquelle le mariage sans amour vaudrait mieux que l’amour san
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réquentes, sans moyens de franchir les distances (
saint Paul
à Pergame, à Corinthe, dans les églises de la Décapole…), de dialogue
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ion à respecter prend son nom dans les Lettres de
saint Paul
: c’est la diversité des dons ou des charismes. Fondée en vue des fi
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leur état naissant, donc portées à l’intolérance,
saint Paul
insiste fréquemment sur « la diversité des dons » (qu’il énumère à se
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80, obligeant Noyes à en revenir à la doctrine de
saint Paul
: « Celui qui se marie (en monogamie, s’entend !) fait bien, celui qu